Biographie
« Je serais cosmonaute. »
Un mouvement de stylo dessine parfois une route vers les étoiles.
C'est ce que le jeune écrivain belge né en 1987, Maël Gentgen, doit se dire, lui qui enfant rêvait de se percher sur l'extrémité du croissant de lune.
Du ciel de l'enfance est né un imaginaire de voyage.
Et quand, en fouillant dans une vieille malle rongée par l'oubli, il découvre un recueil de poèmes écrits par son père, c'est la révélation : la poésie était la voie à suivre.
L'adolescence charria avec elle son lot de découvertes, tels les Tristan Tzara, Aimé Césaire ou encore Merleau-Ponty, qui offrirent à Maël Gentgen le goût de l'image surréaliste pour le premier, l'exotisme pour le second et une esthétique philosophique pour le dernier. De ces lectures naquirent ses premiers écrits dont l'empreinte dadaïste est prégnante.
Durant ses études à Nancy, Maël Gentgen explore d'autres horizons : une poétique
caribéenne au goût de mangue surréaliste, le romantisme glacial de la
poésie scandinave et la concision sublime des haïkus en fleurs japonais. De
ce pot-pourri de rencontres, naîtra son propre style, sa propre esthétique
poétique qu'il travaille depuis son recueil
Semences de sel. Un style où les questions philosophiques de la trace et du visible ou de l'invisible viennent se greffer, en filigrane, dans l'encre de ses mots et dont les parfums offrent des tons à la fois musqués de romantisme, fruités d'exotisme et acidulés pour ce surréalisme toujours présent, mais adouci, comme un bonbon pour enfants.
Le sang bleu des méduses est une piqûre poétique, où le venin s'insinue à la cadence des mots, jusqu'au paroxysme de l'amour du verbe.